Armer l’esprit, neutraliser la propagande.

Parce que le réel, ça se défend


La confusion comme projet politique

Vous l’avez peut-être remarqué aussi : quelque chose a basculé dans notre rapport à l’information. Les théories conspirationnistes ont quitté leurs niches pour s’installer au cœur des conversations familiales, professionnelles, médiatiques. Ce qui relevait jadis de la curiosité marginale structure désormais des pans entiers du débat public.

Cette mutation ne date pas d’hier. Entre la crise ukrainienne de 2014, les Gilets Jaunes, la pandémie et la guerre actuelle, nous avons assisté à l’industrialisation progressive de la désinformation. Les outils se sont perfectionnés, les méthodes rationalisées, l’impact démultiplié.


L’indignation ne suffit pas (ça se saurait)

CENTAUREM — Centre d’Étude des Narratifs Toxiques, Analyse Unifiée des Réseaux d’Expression Manipulatoire — naît de ce constat. Non pas pour ajouter une énième opinion au débat, mais pour explorer les mécaniques à l’œuvre.

Notre pari : qu’une meilleure compréhension de ces phénomènes peut aider à s’en prémunir. Que l’analyse patiente vaut mieux que l’indignation stérile. Que révéler les rouages, c’est déjà les enrayer.

Prenons un exemple concret : la question « À qui profite le crime ? » qui traverse toutes les crises contemporaines. Même structure rhétorique, mêmes ressorts émotionnels, mêmes effets de sidération — mais appliqués à des contextes différents. Décrypter cette grammaire récurrente, c’est se donner les clés pour la reconnaître ailleurs.


Trois cibles, une même urgence

Aux professionnels de l’information : journalistes, enseignants, chercheurs qui cherchent des outils d’analyse pour mieux appréhender ces phénomènes dans leur pratique quotidienne.

Aux citoyens concernés : ceux qui voient leurs proches basculer dans des récits déformés et cherchent à comprendre les mécanismes en jeu pour mieux y répondre.

Aux acteurs institutionnels : élus, fonctionnaires, responsables associatifs confrontés à ces questions dans leur action publique.


Rodtchenko contre les trolls

Ma formation en histoire de l’art, notamment l’étude des mouvements constructivistes russes, m’a naturellement mené vers l’analyse de la propagande soviétique et de ses héritages contemporains. Cette approche par les liens entre culture et pouvoir éclaire d’un jour particulier les mécaniques actuelles de désinformation, sans m’enfermer dans les codes de la recherche universitaire traditionnelle.

Mon positionnement est transparent : je considère l’agression russe contre l’Ukraine comme un laboratoire grandeur nature de la guerre informationnelle contemporaine. Observer cette confrontation entre faits et manipulation systémique, c’est saisir les enjeux qui nous concernent tous. Cela oriente nécessairement mon regard — autant le dire d’emblée.


Des outils, pas des oracles

Vous trouverez ici des analyses de cas concrets. Des outils de décryptage. Des cartographies de réseaux. Des méthodes pour identifier les signaux faibles. Sans prétention à l’exhaustivité, avec l’ambition de contribuer à une meilleure lisibilité de ces phénomènes.

L’objectif n’est pas de convaincre les convaincus, mais d’outiller ceux qui cherchent à comprendre. De proposer des grilles de lecture plutôt que des vérités révélées.


L’époque des certitudes faciles est révolue. Celle de l’analyse commence.

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